Les délibérations des chsct visant à désigner un expert agréé indépendant font, de plus en plus, lâobjet de contestations judiciaires de la part des employeurs.
Dans son arrêt du 18 décembre 2012, la Cour de Cassation rappelle, à juste titre, le droit à une expertise indépendante et les limites de la contestation de celle-ci par lâemployeur.
« Vu lâarticle L. 4614-12 du code du travail ;
Attendu quâil résulte de ce texte que la contestation par lâemployeur de la nécessité de lâexpertise ne peut concerner que le point de savoir si le projet litigieux est un projet important modifiant les conditions dâhygiène et de sécurité ou les conditions de travail ;
que, sauf abus manifeste, le juge nâa pas à contrôler le choix de lâexpert auquel le CHSCT a décidé de faire appel dans le cadre du pouvoir qui lui est donné par lâarticle L. 4614-12 du code du travail ;
Attendu que, pour dire nây avoir lieu à désignation dâun expert en risque dâincendie et risque sismique par le CHSCT, lâarrêt retient que les travaux dâaménagement du site du Lamantin ont été suivis et contrôlés dès lâorigine par la société Apave, bureau de contrôle technique disposant des compétences nécessaires ;
Quâen statuant ainsi, alors que lâemployeur ne contestait pas que lâaménagement du site du Lamantin constituait un projet important et se bornait à faire valoir quâil avait déjà fait effectuer un contrôle technique du bâtiment par son propre expert, la cour dâappel a violé le texte susvisé ; »
Cour de cassation 18 décembre 2012 n° 11-17634
Liste des experts agréés au 1er janvier 2013 (source INRS)